J'ai toujours aimé la grande mélancolie présente dans les œuvres burlesques. Paradoxalement, The Long Story n'est pas vraiment burlesque bien que mon personnage l'est. Comme d'habitude, j'aime bien créer des personnages qui sont dysfonctionnel par rapport au monde qui les entoure. Jérémy a reçu un marteau sur la tête et c'est pour ça qu'il est tel qu'il est. C'est un garçon burlesque dans un univers fait de crimes, d'injustices et d'exploitations. J'ai beaucoup de regrets par rapport à ce court-métrage car mes ambitions étaient bien trop hautes. De base je voulais un duel dans un appartement enflammé qui aurait opposé le personnage d'Arno à celui de Jérémy. Vous comprenez que cela était un peu compliqué à mettre en place. Qui plus est lorsqu'on bosse en amateur, c'était également difficile de gérer les différents emplois du temps de chacune et chacun. J'ai donc décider de remanier le script et accentuer l'aspect brisé du personnage de Arno qui subi les répercutions psychologiques des actes de la corporation. Le personnage se suicide devant les yeux de Jane. Je suis un peu déçu d'avoir terminé ce personnage ainsi. C'était un peu une facilité scénaristique. Néanmoins, cela a permit d'aboutir à cette ligne de dialogue intérieur que j'aime beaucoup : "Again. Like a joke without end. The sound of a gun follow by the corpse on the ground. I had enough of dead people on my feet" On retrouve encore dans ce film ce thème de l'identité dont chacune et chacun peut s'emparer. Au final, rien ne donne la preuve véritable que le personnage incarnée par Ali est véritablement la petite sœur de Jérémy. Je voulais aussi créer un récit sur les noms et comment des personnes peuvent s'emparer de nos identités pour nous exploiter et nous faire oublier qui nous sommes.
Petite anecdote, Jérémy est mon deuxième prénom (Kenji mon premier) et Grégoire le nom de famille de ma mère (Isidor est celui de mon père)
Et autre petit fun-fact, celle qui joue Jane enfant dans les flash-backs est la nièce de Leslie, mon amie d'enfance qui incarne Mélusine dans Joshua Parker.